La sécheresse hivernale en 3 questions

1/ Mais quelles en sont les causes ? 🧐

Rappelons-le, la sécheresse hivernale se produit lorsque les apports en eau liés aux précipitations sont durablement en dessous de la normale durant la période hivernale. Cette année, nous avons dû faire face à 32 jours sans pluie : un record depuis 1959 ! Selon les bulletins climatiques mensuels de Météo France, les précipitations étaient en moyenne déficitaires sur presque l’ensemble de l’année passée par rapport aux normales enregistrées de 1991 à 2020*.

Entre la sécheresse estivale causée par les fortes températures et la sécheresse hivernale, la terre est assoiffée ! L’assèchement des sols est plus que jamais alarmant. En effet, l’hiver est la période où les nappes phréatiques se rechargent pour appréhender le plus sereinement possible les fortes chaleurs. Sans pluie, elles ne peuvent pas se remplir et puisent donc partout où elles peuvent. Les rivières sont malheureusement les premières concernées.

Vous vous posez la question du lien avec le réchauffement climatique ? Vous devez vous en douter, il est évidemment présent. Selon les scientifiques, le réchauffement climatique causé par nos émissions de gaz à effet de serre, favorise ces épisodes de sécheresse. Saviez-vous que la France s’est réchauffée de plus de 1,7 °C depuis 1900 ? Oui, c’est absolument considérable ! Les épisodes de grandes chaleurs et sécheresse sont de plus en plus longs et intenses, réchauffant davantage le monde dans lequel nous vivons.

*Rapport de France Info du 01/03/2023

🚿L’usage de l’eau

Pourquoi ne pas en profiter pour repenser ses usages de l’eau ? Vous pouvez privilégier les douches rapides plutôt que les bains et éviter de laver votre voiture trop souvent par exemple. Chaque petit geste compte et il n’est pas difficile d’utiliser moins d’eau au quotidien.

En France, la question de la réutilisation des eaux usées est au milieu des débats. Il reste un moyen très difficile à mettre en place à grande échelle. L’Israël est un pays totalement indépendant en réutilisation d’eaux usées. Pourquoi ne pas faire comme eux ? Notre pays travaille chaque jour sur le sujet ! Mais l’idée d’être totalement indépendant en eaux usées n’est pas pour demain... Il s’agit d’un projet très long qui demande des années de recherches et de tests avec des coûts énergétiques très élevés. Toutefois, le président français, Emmanuel Macron, a dit vouloir passer à 10% de réutilisation des eaux usées en France d’ici 2030*. Les enjeux peuvent paraître minimes mais permettraient d’économiser une grande quantité d’eau potable.

Dans votre jardin, il existe des solutions simples pour réutiliser les eaux usées ou récupérer les eaux de pluie (quand il pleut !).

💧Collecter l’eau de pluie – Vous pouvez tout à fait installer un système de collecte d’eau de pluie permettant de récupérer facilement l’eau qui tombe du toit de votre maison. Cette eau peut être stockée dans un réservoir et irriguer votre extérieur. Pour ce faire, vous pouvez installer des gouttières et descentes de gouttières afin de diriger l’eau vers le récupérateur. Plus simplement, des tonneaux étanches peuvent tout à fait faire l’affaire de la même façon.

💧Récupérer les eaux grises – Moins évident, mais il est possible de réutiliser les eaux usées provenant de vos activités domestiques comme la douche, le lavabo, le sèche-linge, etc. Ces eaux ne sont pas destinées à la consommation humaine et ne doivent pas être utiliser pour arroser votre potager. Pour vos fleurs, arbres et arbustes, la récupération des eaux grises est idéale ! L’installation de ce système peut être un peu coûteux mais fait réellement la différence sur votre facture d’eau dans le temps.

*Plan eau d’Emmanuel Macron le jeudi 30 mars 2023 à Savines-le-Lac 

🌿La végétalisation

Saviez-vous que le régulateur principal du cycle de l’eau sur la planète est le végétal ? C’est ce que nous allons justement vous expliquer. En effet, même si un anticyclone repousse les perturbations, nous ne manquons pas d’humidité dans l’air. Le problème justement, est que cette humidité n’est actuellement pas transmise au sol.

Les plantes produisent continuellement une forme de « transpiration ». C’est-à-dire que l’eau contenue dans les feuilles, tiges et fleurs s’évapore naturellement. Il s’agit de leur méthode pour faire circuler la sève qu’elles contiennent. Plus les végétaux sont grands, plus la quantité d’eau rejetée est importante. Elle représente même en moyenne l’équivalent de leur poids en eau par transpiration.

Mais que devient toute cette eau ? Après avoir coulé le long de la plante pour l’hydrater, elle est partagée dans le sol et aux plantes environnantes. Lorsqu’il y a un trop plein d’humidité, elle va descendre en profondeur pour alimenter le sol. La pluie sera prête à être accueillie, un peu comme quand une éponge absorbe de l’eau par exemple !

Malheureusement, cette méthode naturellement efficace pour hydrater le sol et les nappes phréatiques ne suffit pas pour palier la sécheresse hivernale. Les villes prennent une place de plus en plus importante en France, limitant le développement de la nature. Avoir un jardin et l’entretenir est une véritable nécessité ! Végétaliser les zones urbaines et péri-urbaines permettrait de réguler naturellement l’humidité des sols. Chacun de nous est capable de faire un geste végétal ! Nous limiterons les effets et conséquences des épisodes de sécheresse, ensemble.